Et je me suis endormie avec un éléphant jaune…

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Combien de nuits, ai-je essayé de combler les heures d’un sommeil enfui à inventer des séquences en continue ? Des films qui tournent en boucles. Images juxtaposées aux songes éveillés. Une épaule, un cou, un souffle, un regard impossible dans tous les réels. Des scénarios qui ne lassent aucune de mes nuits, parfumant mes angoisses de ses acacias blancs. Des matins humides à rêver, immobile, sous les ailes d’un ventilateur, à dessiner les contours invisibles de ses mains. Puis assassiner les criquets matinaux qui nous refusent des nuits apaisantes. Des opéras tragiques berçant l’épiderme de mes appréhensions. Des centaines de secondes à bouder le ressac des vagues sur la grève, d’une Gaspésie qui s’invente en accents aigus. Une mémoire percée de tous mes univers, des trous nus esquissés de tous mes désirs. Je guette les étoiles s’effiler de tous les possibles, aux voiles lancées dans le vent de mes pensées. Alors imaginer, des heures durant, des frôlements, d’une peau à l’autre, me moquant de ce moment précis, où je me souviendrai que rien n’existera jamais. Des milliards de nuits seule. Simplement compter les heures d’un infini sans lui.

MFL

~ par MFL sur 12 août 2014.

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